ATTENTION : Typhus félin à Léguevin !

Plusieurs cas de typhus (panleucopénie féline) ont été diagnostiqués sur des chats errants sur la commune de Léguevin.

Petit topo sur cette maladie très contagieuse :

• Qu’est-ce que le typhus félin ?
  Le typhus du chat, aussi nommé panleucopénie féline, est une maladie provoquée par un parvovirus qui se manifeste par une gastro-entérite aiguë. Le typhus est résistant à toute épreuve, c’est pourquoi il est extrêmement contagieux. Il concerne tous les chats, mais les jeunes individus et les chatons sont les plus enclins à tomber malades. Le problème majeur de cette maladie est que si elle n’est pas traitée à temps, elle est généralement mortelle.

• Comment se développe la maladie ?
  La panleucopénie est la manifestation de la contamination par le parvovirus. Ce dernier se multiplie extrêmement rapidement au sein du tube digestif. C’est par l’intermédiaire des urines et des selles que la contagion se fait. Aussi, lorsque plusieurs chats partagent la même litière, ils risquent de tous contracter ce virus.
  De plus, les objets utilisés par le chat (couchage, gamelle, jouets) peuvent être contaminés et peuvent donc transmettre le virus aux autres chats du foyer. C’est pourquoi il est nécessaire de nettoyer régulièrement l’environnement des chats avec de l’eau de Javel.

• Quels sont les symptômes ?
  La période d’incubation est de 2 à 10 jours. Les signes cliniques reflètent l’atteinte généralisée de l’organisme. Quelques heures après l’apparition des premiers symptômes, l’individu risque de mourir. C’est pourquoi il est important de réagir très vite et de contacter en urgence votre vétérinaire.
  Voici les symptômes les plus fréquents :
  Diarrhées hémorragiques, vomissements, nausées
  Peu d’appétit, fatigue intense, fièvre
  D’autres symptômes plus rares : cécité, problèmes de coordination, moelle osseuse atteinte
  Les diarrhées et les vomissements fulgurants risquent de déshydrater le félin en seulement quelques heures, c’est ce qui risque d’atteindre mortellement le chat. De même, lorsque la moelle osseuse est atteinte, les globules blancs ne sont pas produits en quantité suffisante. Le chat risque alors d’être immunodéprimé et en anémie. Il faut donc agir extrêmement rapidement.

• Comment le diagnostique-t-on ?
  Le tableau clinique sur un jeune chaton non vacciné permet une suspicion. La confirmation fait appel à des examens biologiques. Les tests sérologiques de détection des anticorps sont utilisés afin d’évaluer la nécessité d’une vaccination, et non pour établir un diagnostic. L’isolement de l’ADN viral par RT-PCR à partir de prélèvements (selles ou écouvillon rectal) peut être réalisé, mais la spécificité et la sensibilité sont très variables. Un résultat positif est en faveur d’une infection par le virus du typhus. Par contre, de faux positifs peuvent survenir en cas de vaccination récente (par un vaccin à virus atténué).
  Le virus du typhus chez le chat peut être détecté dans les selles ou par écouvillon rectal. Les faux négatifs sont fréquents, mais un résultat positif est en faveur d’une infection par le virus du typhus chez le chat.

• Quel est le traitement ?
  Il n’existe pas de réel traitement contre le virus. Des traitements de soutien médical (fluidothérapie, antibiothérapie, anti-nauséeux, alimentation entérale) peuvent être administrés. Il est nécessaire d’établir des mesures strictes pour éviter de contaminer les autres chats du foyer. Il faut mettre en quarantaine le chat contaminé et le manipuler avec des gants, désinfecter l’environnement des félins avec de l’eau de Javel.
  Dans la plupart des cas, il devra être traité en clinique pour surveiller son état. Le félin pourra également recevoir des anti-vomitifs ou des antispasmodiques pour éviter la déshydratation. Malgré tous les moyens mis en place, la plupart des individus non vaccinés décèdent de la panleucopénie. Le meilleur moyen de lutter contre cette maladie est donc le vaccin préventif.

• Quel est le pronostic ?
  Les chats infectés par le typhus survivant plus de 5 jours avec le traitement de soutien, récupèrent généralement. Le taux de survie décrit est de 51.1%. Il est négativement corrélé avec le taux de globules blancs et d’albumine.

• Quelles sont les mesures de prévention ?
  Pour éviter de contracter la panleucopénie féline, le seul moyen est de vacciner votre animal. Il est possible de vacciner votre chat dès ses 2 mois. Il est vivement conseillé de le faire afin d’éviter tout problème même si votre chat ne sort pas car comme dit précédemment, cette maladie est extrêmement contagieuse. Il faudra réaliser 2 voire 3 injections à un mois d’intervalle. Chaque année il faudra renouveler ce vaccin. L’idéal est de réaliser l’opération précisément un an après la seconde injection. Il ne faut pas oublier de vacciner votre chat tous les ans, car en cas de baisse d’efficacité du système immunitaire, il risque de contracter facilement cette maladie.

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